Blog de Geneviève MURRIS - CERAGIOLI
Conseillère Municipale de Saint Etienne de Tinée
contexte énergétique : l’électricité ne se stocke pas, en tous cas pas à grand échelle, donc à tout moment, au niveau France, il est nécessaire de trouver un équilibre production et consommation, et localement si il n'y pas d’équilibre, les lignes de transport doivent compenser les écarts: c'est le cas des péninsules électriques comme en PACA avec des contraintes en hiver. Depuis la création d’EDF en 46, les usines de production dans grande majorité sont centralisées, l’électricité produite, prévisible, est transférée via les réseaux rte et erdf jusqu’au consommateur ; le schéma change ces dernières années, avec de la production locale non prévisible.
Des contraintes apparaissent à chaque saison
- en été:
à certaines heures, le transit d'électricité est inverse sur le réseau erdf, du consommateur vers le réseau amont car il y a plus de production que de consommation localement,
Et ceci sans prévisibilité donc impossible d’équilibrer en temps réel
-en hiver : à certaines heures, en soirée, trop de consommation et pas suffisamment de production
d’où les smartgrids, partout dans le monde : réseau de distribution d'électricité «intelligent» qui utilise des technologies informatiques de manière à optimiser la production, la distribution, la consommation;
Les effets induits pour s’affranchir des contraintes citées auparavant :
-en été : en incitant les consommateurs à décaler leurs consommations électriques au moment où la production photovoltaique est la plus forte, et/ou en stockant à ces moments là de l’électricité dans des batteries (ou autres technologies à venir*) ou sous forme de stockage thermique (ballons d’eau chaude électriques par exemple)
-en hiver : en lissant les pointes de consommation, diminuant ainsi les capacités de production en pointe, les plus coûteuses et les plus polluantes, et en sécurisant ainsi le réseau sans le sur-dimensionner pour quelques heures dans l’année, ce qui serait très coûteux. Egalement pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et lutter ainsi contre le dérèglement climatique.
* par exemple grâce à l'electrolyse de l'eau avec production d'oxygène, rejeté dans l'atmosphère (bénéfique), et production d'hydrogène, pour lequel une entreprise française vient de trouver un moyen de stockage solide et stable.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des véhicules légers et utilitaires représentent entre 20 et 40 % des émissions dues à l’énergie. Ces véhicules contribuent de façon irréversible au réchauffement climatique et aux nuisances reconnues sur la santé.
Inauguration du show room Nice Grid le 30 aout dernier en présence de M. Christian Estrosi, Mme Michèle Bellon, Présidente d'Erdf qui pilote l'expérimentation, et des représentants des partenaires de premier rang de Nice Grid.
Des particuliers sont déjà engagés dans la démarche et dés cet hiver, des entreprises citoyennes de la zone industrielle de Carros vont participer de manière volontaire à l'expérimentation dans son volet effacement de la pointe électrique. Une "photo de famille" des expérimentateurs prise le jour de l'inauguration du showroom.
Comment stocker l'énergie électrique produite par les éoliennes et les panneaux solaires lorsque cette production est supérieure à la consommation instantanée? C'est un immense défi que les scientifiques du monde entier cherchent à surmonter.
Une nouvelle piste est en train d'être expérimentée en Allemagne.
L'idée consiste d'abord à utiliser cette énergie excédentaire pour électrolyser de l'eau, ce qui permet d'obtenir de l'oxygène et de l'hydrogène. Dans un deuxième temps, l'hydrogène est combiné à du CO2 (deuxième avantage, le CO2 étant en excés sur terre), pour synthétiser du méthane. Et celui-ci est ensuite stocké dans les cavités de stockages de gaz naturel existants*.
Ce gaz naturel pourra ensuite être utilisé dans des centrales électriques ou même en tant que tel.
Une première centrale éolienne de ce type, d'une puissance de 5 à 10 MW, verra le jour en Allemagne dans deux ans.
*En France, les stockages de gaz naturel sont effectués dans des réservoirs souterrains naturels, nappes aquifères, cavités salines,ou gisements épuisés.
Ces stockages sont notamment utilisés pour assurer une consommation en hiver, environ six fois supérieure à celle de l'été. La capacité utile de stockage est de près de 13 milliards de mètres cubes.
Voilà une solution à la question des résidus forestiers locaux actuellement peu exploités.
Ceux ci partent souvent en Italie où ils sont transformés et les produits de la transformation (plaquette, granulés, contre-plaqués ...) reviennent en France et nous sont revendus.
Pourtant, il est nécessaire d'exploiter durablement les forêts (seul rempart contre les incendies). Transformer les résidus localement n'a que des avantages.
Outre des projets de production de bois énergie, comme localement à Luceram, un nouveau débouché va-t'il faire son apparition ? la production de charbon vert.
La torréfaction (ou dépolymérisation) de la biomasse consiste à éliminer l'eau et à modifier une partie de la matière organique de la biomasse pour casser ses fibres. La biomasse torréfiée (ou charbon vert) présente de nombreux avantages dont la haute densité énergétique, l'hydrophobie, et la broyabilité accrue.
La production de cette biomasse permettra d'approvisionner des centrales thermiques au charbon, leur permettant de réduire leur consommation de charbon fossile et par là, leur empreinte CO2, grâce à des opérations de co-combustion .
Une nouvelle énergie renouvelable en devenir ?
Une île danoise, Bornholm, teste actuellement un réseau électrique intelligent pour véhicules électriques.
L’enjeu de ce projet est de développer une infrastructure de recharge intelligente, pour faire correspondre les besoins de charge des véhicules électriques aux périodes de disponibilité d’énergie éolienne.
L'idée consiste à permettre aux véhicules électriques de communiquer de manière intelligente avec le réseau électrique et de déterminer les temps de recharge de manière optimale en fonction des entrées d’énergies de sources renouvelables et des appels de puissances sur le réseau à tout instant.
En effet, les voitures électriques sont dotées de technologies intelligentes capables de contrôler les recharges et la facturation, et de garantir l’équilibre du système électrique général. De plus, l’Etat danois prévoit que, dans quelques années, un dixième de la flotte de véhicules danois sera électrique ou hybride. Quant à l'énergie éolienne, elle est également trés développée au Danemark.